Le Salon du livre et de la presse de Genève, deuxième plus grand salon francophone du livre, est sans aucun doute l’un des plus grands événements culturels de la capitale helvétique. Le pavillon des cultures arabes s’y est installé du 29 avril au 3 mai et y a présenté le foisonnement littéraire des pays arabes.
L’édition de l’année dernière accueillait pour la première fois le pavillon des cultures arabes; un espace célébrant la richesse et la mémoire millénaires du monde arabe. C’était ainsi une première pour la région que d’être représentée, au-delà de ses frontières, par un pavillon qui regroupe les mastodontes de la création littéraire contemporaine et des chercheurs confirmés venus tous témoigner du dynamisme et de l’effervescence continue des sociétés arabes. Face au fort engouement du public, la direction du Salon conclut sur la nécessité d’inscrire dans la durée le pavillon des cultures arabes en tant que représentant de ce monde pluriel, fougueux et ouvert à autrui.
Au Salon de Genève, on retrouve de belles plumes qui nous viennent du Maghreb, du Machrek, mais aussi des penseurs et intellectuels d’ailleurs pour qui l’histoire, les remises en questions actuelles et le devenir de la culture arabe constituent des centres d’intérêt et dénominateurs communs.
Ce carrefour d’arts et de lettres s’est articulé autour de plusieurs axes, parmi lesquels le salon littéraire: une brève entrevue d’un peu moins d’une heure orchestrée par un journaliste qui donne la parole au public pour un échange direct avec les auteurs présents autour d’une pléthore de thématiques : le Mysticisme et la spiritualité en littérature arabe, les minorités d’Orient, les « arabités numériques »…
Rassemblés par la francophonie, les auteurs d’origine arabe d’expression française ont pu créer un dialogue probant avec le public et leurs homologues suisses. Pour cette nouvelle édition, Laurence Deonna a présenté l’exposition Orients proches, Photographies 1967-2004. Le temps fort de cette édition a été la nocturne du salon le 1er mai, lorsque l’ensemble des invités ont rendu hommage en poésie, musique, dessins et calligraphie au grand et regretté Abdelwahab Meddeb.