Un été cinéma à l’IMA : trois films à découvrir

© Frédéric Reglain

Le temps d’une soirée, l’Institut du Monde Arabe vous invite à profiter d’une programmation cinéma estivale éclectique.

Il dévoile trois rendez-vous mettant à l’honneur toute la diversité et l’originalité du patrimoine arabe. L’ensemble des séances sont en entrée libre.

A l’occasion de la Fête du cinéma, qui aura lieu cette année du 26 au 29 juin, l’Institut du Monde Arabe vous propose deux oeuvres dressant des portraits riches de sociétés et d’époques différentes, avec, comme ancrage commun, une même sensibilité pour la complexité des sentiments et la critique sociale. Un voyage depuis l’Egypte jusqu’en Algérie, qui se poursuivra en Andalousie avec le Ciné-IMA de l’été et le documentaire de Claude Haim, l’Héritage andalou.

Tu es mon amour (Inta habibi)

Tu es mon amour (Inta habibi) de Youssef Chahine – 27 juin 2016 à 20h (Auditorium)

Egypte, fiction, 1957, 120’ 

En 1957, à l’heure d’une production cinématographique foisonnante en Egypte, sort Tu es mon amour (Inta habibi), réalisé par Youssef Chahine.

Ce film culte raconte, tout en finesse, les péripéties et les aménagements d’un couple marié pour des raisons économiques et familiales. De la haine première du mariage subi, aux expériences personnelles de chacun de ces jeunes gens, cette oeuvre dévoile une ode sensible à la jeunesse et la complexité des sentiments dans l’Egypte débordante de paillettes et de comédies musicales. Le film rend hommage au couple Farid El-Atrache et Chadia, stars du music-hall, et laisse toute la place à la performance de Hind Rostov et sa sensualité puissante. Plus encore, Tu es mon amour (Inta habibi) demeure une pièce emblématique de l’oeuvre cinématographique riche, et profondément libre, de Youssef Chahine.Mascarades de Lyes Salem

Mascarades de Lyes Salem – 29 juin 2016 à 20h (Auditorium)

Algérie/France, fiction, 2008, 92’

Un village quelque part en Algérie. Orgueilleux et fanfaron, Mounir aspire à être reconnu à sa juste valeur. Son talon d’Achille : tout le monde se moque de sa sœur, Rym, qui s’endort à tout bout de champ. Un soir, alors qu’il rentre saoul de la ville, Mounir annonce sur la place du village qu’un riche homme d’affaires étranger a demandé la main de sa sœur. Du jour au lendemain, il devient l’objet de toutes les convoitises. Aveuglé par son mensonge, Mounir va sans le vouloir changer le destin des siens… (Synopsis tiré du site de l’IMA)

Le réalisateur, Lyes Salem, est né en juillet 1973, à Alger. En 1998, après une formation d’acteur, il réalise de nombreux court-métrages – dont Cousines, avec lequel il remporte le César du meilleur court-métrage en 2005 – puis son premier film dont il occupe le rôle principal, en 2008.

© Claude Haim

© Claude Haim

L’héritage andalou de Claude Haim – 5 juillet 2016 à 19h (Auditorium)

France, 1997, documentaire, 52’

L’héritage andalou retrace l’histoire de l’Andalousie entre le VIIème et le XVème siècle, notamment au moment de la présence des Arabo-musulmans. Entrecoupé de passages d’oeuvres de poètes arabo-andalous et d’extraits du Coran, le documentaire raconte une civilisation et un équilibre entre la nature et l’homme, entre le paysage et ses habitants. On y évoque un environnement décrit tantôt comme hostile, tantôt comme paradisiaque et une culture bâtie sur une terre de métissage et de coexistence. A travers ce documentaire, Claude Haim, nous emmène de Cordoue à la Sierra Nevada, mais également au Maroc, à la découverte d’un patrimoine historique et culturel tantôt oublié, fantasmé, ou encore revisité.