[Rihla 2.0 : Récit croisé] – Maroc – Jour 3

15 septembre 2015
23h30 – Kasbah de Tanger

Il a fallu être sportif ce matin. Réveillés tôt, nous sommes sortis à 8h30 de la maison de notre généreux hôte, Sido Lansari, chargé de communication à la Cinémathèque de Tanger avant de rejoindre les ruelles rampantes et pentes exigeantes de l’ancienne médina.

Nous avons repéré les lieux la veille, lorsque une fois passé l’arc de la porte Bab Kasbah, l’ancienne muraille rugueuse donnant sur la cote nous a entrainé dans un circuit agréable de montées et de descentes infinies. C’est seulement dans les profondeurs de l’ancienne médina que nous avons réussi à atteindre le tombeau d’Ibn Battouta. Notamment grâce aux conseils des garçons du quartier qui, à la sortie de l’école, s’improvisent guide à chaque nouvelle occasion. Une pancarte à la porte du tombeau indiquait le numéro du fqih Mokhtar qui nous a préconisé au téléphone de revenir aujourd’hui.

© Mehdi Drissi / Onorientour

© Mehdi Drissi / Onorientour

Nous avons donc retrouvé le gardien des lieux de bonne heure pour discuter de la fréquentation du site. Le fquih Mokhtar est employé par le ministère des affaires religieuses (Al awqaf) pour mener la prière dans cette minuscule mosquée lorsqu’elle rassemble, à des occurrences rares, une dizaine d’adeptes.

Nous nous sommes adossés au tombeau d’Ibn Battouta pour apprendre que les visiteurs qui nous ont précédé étaient majoritairement étrangers. Le fquih Mokhtar a vu défiler des chinois, des européens, des touristes du Machrek et beaucoup moins de marocains curieux de découvrir la dernière demeure de notre voyageur.

Vue depuis la Cinémathèque de Tanger © Mehdi Drissi / Onorientour

Vue depuis la Cinémathèque de Tanger © Mehdi Drissi / Onorientour

Les allers- retours entre la maison et la cinémathèque, que nous avons élue comme QG, se sont ensuite enchainés.

Nous entamons, par coupures, notre travail de rédaction tout en appréciant les beignets au sucre du marchand du coin. Sa pâte moelleuse fondait dans la bouche à la rencontre de la saveur mentholée du thé savamment sucré, comme on le dosait ici.

Vue depuis Dar Nour © Mehdi Drissi / Onorientour

Vue depuis Dar Nour © Mehdi Drissi / Onorientour

Enfin, la nuit tombée, nous avons rejoint Sido à Dar Nour, première maison d’hôte à Tanger où l’équipe des Nuits sonores de Tanger organisait un apéro sonore en guide de petit tour d’échauffement avant la prochaine édition du festival prévue du 8 au 11 octobre prochains. L’on domine le port depuis la terrasse de la villa et une vue imprenable sur le port nous a présagé de bons, beaux et doux rêves.

O.A

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