Pour la 3e année consécutive, le Pavillon des cultures arabes jette son ancre au Salon du livre de Genève. Lieu de rendez-vous pour les écrivains, les éditeurs et les passionnés de littérature arabe, le Pavillon revient une fois de plus avec une programmation complète et une thématique passionnante.
Alors que la Tunisie est l’hôte d’honneur de la 30e édition du Salon, le pavillon a choisi de dresser sa scène pour accueillir des auteurs et des créateurs venus des quatre coins du monde arabe. Ils défileront tout au long des cinq jours de la manifestation pour retracer, au gré des tables rondes, des projections et des ateliers l’évolution de l’écrit dans cette région du monde.
En effet, les interventions ont été pensées comme un parcours retraçant les différents mouvements de la littérature arabe. Des récits de voyages, précurseurs au roman en langue arabe, à l’élasticité sémantique des écrivains de l’immigration, aucun genre littéraire n’est laissé en marge. Se voulant avant-gardiste, la manifestation annonce même l’essor d’une nouvelle prose, celle de l’exil, confirmée par quelques voix syriennes. Qu’ils aient été ou non publiés auparavant, des textes de réfugiés syriens seront lus en musique accompagnés de quelques notes de luth et des dessins du caricaturiste syrien Hani Abbass.
C’est donc un parcours des prémices du roman arabe – dont la naissance ne date que du siècle dernier – à ses évolutions actuelles que nous propose le salon du livre du Genève.
Boualem Sansal, Gilbert Sinoué, Leila Slimani, Robet Solé, Abdellatif Lâabi, Hédi Kadour, Vénus Khoury Ghata, Halima Hamdane et bien d’autres écrivains, poètes, calligraphes et conteurs embarqueront à bord de cette synesthésie qui défiera le temps comme l’espace.
Enfin, l’équipe ONORIENTOUR fera également partie du voyage, pour une intervention le 27 avril à 18 h sur le thème du journalisme itinérant post printemps arabe, ayant accouché d’une exposition itinérante et d’un projet de documentaire dont nous vous parlerons bientôt.