Jamal, un Palestinien citoyen d’Israël en quête de questionnement, va à la rencontre de cinq jeunes israéliens issus de courants idéologiques différents. À travers plusieurs thématiques, chacun se définit ainsi là où il en est.
Au fil des paroles se tissent peu à peu les récits de l’exil, de la peur de l’autre et de soi-même, de l’aliénation. Comment trouver pour chacun la singularité du récit, et au-delà de l’image réductrice d’un clivage éternel, retrouver la personne ? Comment faire une place à l’autre sans renoncer à exister ?
Dès le début, on est soudainement envouté par les paroles poétiques de Jamal qui donne le ton à un film remarquable. Le film est construit de façon assez intéressante. Alternation entre interrogatoires et images symboliques. Tantôt un mur en construction par un ouvrier palestinien, tantôt un homme qui court prenant la fuite… Ces images viendront rythmer les mille et une perceptions des jeunes israéliens.
Entre l’envie de paix et le devoir de guerre, entre la vision biblique et l’approche laïque, entre l’histoire objective et l’histoire subjective, chacun raconte son histoire pour justifier son existence en « terre promise ». Parfois, le rire prend le dessus quand Jamal, citoyen israélien d’origine palestinienne, demande ce qu’il peut bien partager avec un jeune israélien. Parfois, le film donnera plus de place à l’interrogation, le soulagement, l’exacerbation, la peur de l’autre, le partage, l’identité nationale.
Bref, ce film apporte des nuances de réponses telles un échantillon quelque peu représentatif de la société israélienne. Un film à la fois documentaire et poétique où tout est questionnement existentiel.
La deuxième partie de Sho Qostak verra le jour prochainement. A suivre !