Dans Persian Delight, immersion dans les arcanes de la musique persane actuelle. Car une fois qu’on la fait émerger de la chape verte où elle est ensevelie, la scène musicale iranienne se dresse dans son irréfragable diversité.
Si organiser un concert en Iran n’a jamais été entreprise aisée, les ordres d’annulation se succèdent aujourd’hui pour des musiciens pourtant munis d’autorisation officielle. Dans ce contexte crispé, il nous paraît important de mettre en exergue ces pans culturels souvent méconnus de l’extérieur.
La musique iranienne renvoie dans notre imaginaire à une image très figée, à savoir la musique spirituelle traditionnelle, qui se rapproche de la mystique soufie. Or, présenter un aperçu de la scène musicale contemporaine est une tâche tortueuse, tant la réalité est complexe et diversifiée.
La nouvelle scène iranienne ne se restreint pas aux groupes underground de Téhéran qu’on a pu entrevoir à travers Les chats persans (Prix un Certain Regard 2009 au Festival de Cannes). De même, l’histoire de la pop iranienne remonte aux années 50, et résulte de l’hybridation du new age, du jazz, du blues et de certaines sonorités latines. Aussi, il est difficile pour le néophyte de se représenter une idée globale de ce nouveau bouillonnement en raison de sa tendance à la clandestinité. La présente playlist n’a ainsi d’autre ambition que d’initier le lecteur à cette nouvelle scène musicale dans sa pluralité.