Après Satin Rouge, le dernier long métrage de Raja Amari sortira en France le 21 février 2018.
Samia, jeune tunisienne, arrive en France après une traversée dangereuse de la méditerranée. D’abord accueillie par Imed, un ami de son frère, elle s’attache rapidement à s’échapper de l’ambiance de ce premier refuge. En cherchant du travail, elle fait la connaissance de Madame Berteau ou Leïla… Le trio dramatique est formé.
Trois immigrés, trois personnes, trois vies
Ils sont tous les trois immigrés, ils ont les mêmes origines, mais ce qui m’intéressait justement c’était d’explorer leurs différences, leurs parts d’ombres, leurs complexités et de cette façon montrer également leur humanité, face à une image médiatique qui met tout le monde dans le même sac et les représente comme une masse informe
Samia va donc être une sorte d’anti-héroïne, pas plus « dans le bien » que les autres personnages. A travers le parcours de sa protagoniste, Raja Amari, questionne bien sûr l’immigration, mais surtout la liberté.
A la recherche de soi-même
La réalisatrice nous explique que tous ses personnages sont dans une quête de vérité sur eux-mêmes et de libération. « Son parcours est surtout un parcours mental » dit-elle en parlant de Samia. « Chacun est confronté à son choix de vie et à comment réconcilier les différentes parts de soi-même ».
On ne peut s’empêcher de relever que les femmes sont beaucoup plus entières dans cette recherche ; ce qui explique sans doute qu’elles finissent par trouver une forme de soulagement et de paix intérieure, lorsque Imed reste coincé dans ses contradictions.
Oui, les deux personnages féminins ne se limitent pas, elles sont plus libres et c’est en ça qu’elles sont plus intéressantes dramatiquement, parce qu’elles sont dans le dépassement de soi
Lorsqu’on lui demande si cela reflète son point de vue, la réalisatrice sourit franchement en nous répondant « Je ne sais pas… il y a sûrement des hommes plus libres … ce sont des personnages de fiction, je ne m’aventure que dans le terrain de la fiction ».