Ils jouent ce soir à guichet (quasi) fermé au Café de la Danse à Paris. Rencontre avec les israéliens de Balkan Beatbox, groupe hip-hop aux influences multiples.
La date de sortie de votre nouvel album a été plusieurs fois reculée. Quand pourrons-nous enfin le découvrir ?
A priori, ce sera en septembre, mais plusieurs clips vidéo sont d’ores et déjà disponibles et un premier single va sortir dans quelques semaines.
Ce soir, vous allez jouer des morceaux de votre nouvel album?
Nous allons joué 5 ou 6 titres de cet album, et bien d’autres des précédents albums.
C’est votre premier concert à Paris?
Non, vous êtes fou ! En dix ans de carrière, nous avons dû venir une vingtaine de fois ici. Nous venons environ une à deux fois par ans. Nous nous sentons un peu comme à la maison. Tomer (le fondateur du groupe), parle quelques mots de français d’ailleurs! Nous détestons tous les autres pays d’Europe (rire)! Non, je blague. Nous avons un vrai public qui nous suit en France. Dans votre pays, il y un fort ADN multiculturel. Souvent, on nous interpelle pour nous dire: « eh, mais c’est de la musique française! »
Vous avez aussi du succès dans les pays des Balkans?
Nous sommes allé en Bulgarie, en Macédoine, en Croatie, en Roumanie, en Serbie…On a toujours eu un super accueil! En Turquie, à Istanbul, nous avons senti de vrais vibrations avec le public pendant le concert. Nous avons beaucoup joué aussi au Moyen-Orient, en Israël évidemment. Quel que soit le pays, le continent, nous ressentons toujours quelque chose de particulier avec notre public.
Il n’y a pas de différences entre un concert à Paris ou à Tel Aviv?
Un bon concert est un bon concert. Il peut avoir lieu n’importe où. En revanche, à Londres ou à New York, le public est très snob, mais nous arrivons à les faire lever de leurs chaises, jusqu’à ce qu’ils se mettent à danser. Souvent, on vient nous voir pour nous dire: « c’est fou, dans cette ville, personne ne danse. Mais pendant votre concert, tout le monde s’y est mis! »
Pourquoi avoir décidé d’utiliser des sonorités balkaniques dans votre musique?
Parce que nous venons de Pologne (rire)! Non, plus sérieusement, c’était juste naturel, nous aimons les saveurs de cette musique. Notre racine, c’est la musique balkanique, et, à partir de là, nous explorons beaucoup de choses. Balkan Beatbox est une planète inclassable. Ce n’est pas du rock, du rap, ou tout autre style musical.
Sur votre nouvel album, dont j’ai pu écouté quelques titres, il me semble que vous utilisez moins de sons balkaniques. Je me trompe?
Balkan Beatbox, c’est une métaphore d’un mélange entre folk et électronique. Nous nous intéressons à tous les folkores, que ce soit la musique gipsy, grecque, arabe, turque. Sur notre premier album, c’était clair que nous étions influencé par la musique balkanique. Mais depuis, nous avons collaboré avec des chanteurs yéménites, marocains, ou encore bulgares. Nous ne sommes pas des puristes de l’origine géographique.
A noter dans vos calepins: Balkan Beatbox, mardi 18 mai, 19h30, Café de la Danse, Paris (1ère partie: Sofian Saidi&Tim Whelan)