Le festival d’Essaouira est connu pour la richesse et la diversité de sa programmation. Cette année encore, un programme très éclectique nous est proposé. Des concerts intimistes, des méga-concerts sur les deux grandes scènes du festival – Méditel et Moulay Hassan -, mais aussi des lilas à Dar Souiri ou à Bab El Marsa.
Ce soir a eu lieu le concert d’ouverture du festival. Au programme, une fusion entre Maâlem Said Kouyou, Annadi El Bahri des Émirats arabes unis et Houwara d’Agadir, Maâlem Omar Hayat, Eska, Maâlem Abdelkebir Marchane et une fusion entre Eska et Abdelkebir Marchane.
Après un long discours des officiels, le maître de cérémonie du festival annonce l’ouverture de cette 16e édition and the show must go on !
Les vibrations des gangas commencent à s’entendre et à se faire sentir, des karkabous accompagnent ces rythmes transcendants. Le concert débute par une Aâda quand tout d’un coup, une cornemuse se fait entendre. Effectivement, la troupe Annadi El Bahri, en plus des louanges chantées, s’accompagnent d’une cornemuse écossaise, un subtile brassage culturel avec les gnaouas.
La seconde formation à s’être produite n’est autre que la troupe de Maâlem Omar Hayat. Ce Maâlem, aux dires d’un ethnomusicologue spécialiste de la culture gnaoua en la personne de Boualem Fedel, est un guembri hero. Il a une technique très particulière pour faire parler son instrument. Les vibrations font monter la température dans le public. Tout le monde dansait, chantait, reprenait en choeur avec le Maâlem qui est une vraie bête de scène. Il a assuré son set et a mis tout le monde d’accord, surtout quand il a repris l’hymne national marocain accompagné de son guembri.
La nuit est longue et est loin d’être terminée…
Eska, chanteuse et multi-instrumentiste venue du Nigeria vient de monter sur scène avec ses musiciens. Guitare en bandoulière, la chanteuse nous propose deux de ses compositions. Un son folk blues avec une forte nuance de jazz vocal. Musicalement, Eska est excellente mais il était plus judicieux de la programmer ailleurs que sur la scène Moulay Hassan, son univers ne correspondant pas à l’esprit de cette scène.
Quand Maâlem Adelkebir Marchane se présente sur scène, l’euphorie du public se constate. Les rythmes montent crescendo, les gens chantent, dansent, crient. Mysticisme et authenticité étaient de la partie pour le plus grand bonheur de tous.
La soirée touche bientôt à sa fin, mais avant, on a eu droit à une magnifique fusion entre Eska et Abdelkebir Marchane. Tantôt gnaoua, tantôt jazz, tantôt blues et tantôt gospel, les deux artistiques se sont donnés à fond et on réussi leur challenge.
En somme, le concert d’ouverture de cette 16e édition du festival Gnaoua et Musique du Monde d’Essaouira a été une grande réussite et n’annonce que du bon pour la suite du programme.
Ce soir, on va fêter dignement le premier jour de l’été en compagnie de OUM, de Omar Sosa et de Mahmoud Guinea. Restez connectés, le festival ne fait que commencer !
Photo : www.gnaoualive.com