Festival Gnaoua d’Essaouira : Quand le gnaoua rencontre le jazz

C’est la 2e journée du festival et le début du casse tête pour les milliers de festivaliers présents ici. Tous les concerts débutent à 20h dans des scènes différentes. Entre OUM à Méditel et l’hommage de feu Maâlem Abderrahmane Paco, mon coeur balance… mais finalement, le début de soirée a été jazzy en compagnie de Oum et de ses musiciens.

OUM, chanteuse faisant partie de la nouvelle scène marocaine vient présenter pour la première fois au Maroc son nouvel album Soul Of Morrocco. Ce nouveau projet est un savant brassage entre les influences de l’artiste, à savoir le jazz, la soul, le gnaoua et les chants traditionnels berbères.

Sur scène, une batterie, une guitare, une flûte et un saxophone, un oud et une contrebasse, le line-up parfait pour voyager au très fond de soi-même. Une ambiance très acoustique, très intimiste nous faisant planer et vivre les textes qu’OUM chante. Aji, Lik, Houwa, Taragualt ou encore Shine… OUM a repris son ancien répertoire avec de nouvelles sonorités sans pour autant dénaturer les anciennes versions. Le public a très bien réagi et a longuement applaudi cette nouvelle diva de la soul.

Essaouira, c’est de la musique, mais beaucoup de sport aussi…

Il est 21h30 et il y a le concert de Omar Sosa qui début dans 10 minutes à l’autre bout de la ville. Pas de taxi, seul moyen d’arriver à l’heure ? Le footing !

Nous sommes sur la place Moulay Hassan, après 3 bons kilomètres de marche au pas de course. Omar Sosa est déjà sur scène mais vient à peine d’entamer son set. Tout de blanc vêtu, ce virtuose venu de Cuba fait parler son piano avec une délicatesse qui lui est propre. Accompagné par un bassiste, un batteur et un saxophoniste/flûtiste, Omar Sosa nous offre un voyager musical mystique et divin. Il a principalement joué des compositions de son nouvel album Eggun.

Comeback to the roots…

Une fois le programme d’Omar Sosa terminé, le grand Maâlem Mahmoud Guinea se présente sur scène. Mahmoud Guinea, frère du feu Abdellah Guinea est connu pour être l’un des rares descendants de gnaouas d’Afrique Noire toujours en vie. Il est aussi et surtout connu pour être le virtuose du guembri. Mahmoud Guinea, en Maâlem au charisme incontesté, habite la scène, envoûte les gens et fait suer tous les présents. Transe, danse et poésie transmise, tel a été le menu de son show.

Mahmoud Guinea invite Omar Sosa à monter sur scène pour une fusion tant attendue. Quand le piano rencontre le guembri, quand les influences cubaines rencontrent la culture gnaoua, quand deux grands musiciens se mettent à jouer ensemble, le rendu ne se raconte pas, il se vit. Ce fût juste magique !

Cette fusion entre Maâlem Mahmoud Guinea et le pianiste Omar Sosa restera certainement l’un des temps forts de cette 16e édition du festival Gnaoua et musique du Monde d’Essaouira.

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