Dans un entretien vidéo pour ONORIENT, Faouzi Bensaidi revient, entre autres, sur son enfance, ses inspirations, ses choix sonores et les sujets qu’il affectionne.
Quand le cinéaste Faouzi Bensaidi ne filme pas, il est filmé. Après une formation d’acteur, il enchaîne les parutions dans différents projets cinématographiques, y compris les siens. On l’a vu au début de cette année dans le dernier Saint Laurent de Bertrand Bonello. Une participation certes modeste, mais dont il se réjouit. Faouzi y embrasse, le temps d’une scène, le rôle du serviteur d’Yves Saint Laurent et inspire par ses silences et ses gestes minutieux et attentifs, une sorte de sagesse qu’on découvre en lui dans la vraie vie.
Faouzi Bensaidi déploie son génie artistique dans tout ce qu’il entreprend et assume un côté avant-gardiste digne des plus grands. D’ailleurs, dans le cadre de sa manifestation sur Le Maroc Contemporain, l’Institut du monde arabe ne pouvait faire l’impasse sur l’oeuvre de ce cinéaste que l’histoire de la création marocaine retiendra.
Les Parisiens peuvent donc toujours découvrir son court-métrage, très remarqué, Le mur, dès leur entrée à la première salle de l’exposition. Pendant une durée de dix minutes, à travers un plan fixe, Faouzi réussit à capter un quotidien urbain dont l’absurdité frôle parfois le comique. De par sa composition audacieuse, le film suggère plus qu’il ne montre un enchaînement de situations auxquelles ce fameux mur assiste. Une complicité implicite s’installe alors entre le spectateur et cette façade en briques et ils deviennent, tous deux, témoins du théâtre de la vie.
Nos remerciements à Grégoire Von-Rakowski pour la réalisation et le montage de l’interview.