Parce qu’une personne bavarde ne peut se contenter de prendre la parole une fois et d’en rester là, il en est de même pour le magazine « Esprit Bavard ».
Tout a commencé par une idée, une volonté, celle de proposer un traitement inédit et une approche sans précédent de l’actualité socio-culturelle algérienne. Fait assez notable pour aiguiser notre curiosité. Le projet initié était pourtant bien engagé, un magazine en ligne en 2008, puis un tirage papier en décembre 2011, mais pas de second exemplaire faute de moyens.
C’était sans compter l’opiniâtreté de la journaliste Khadija Chouit et de son envie de dire l’Algérie autrement. A ses yeux, trop souvent, une certaine unilatéralité prévaut dans l’abord de l’actualité dans les médias algériens. Alors comment proposer un contenu alternatif dans ce contexte ?
La nouveauté que le magazine apporte ne réside pas tant dans les sujets abordés mais davantage dans la manière de les traiter. Par exemple, pour parler de l’école, la parole est donnée à ceux que l’on entend peu, aux principaux concernés : les parents et les élèves ; un angle résolument disruptif. Côté rédaction, on retrouve une ruche d’esprits volubiles. En effet, l’équipe est constituée de journalistes, de sociologues, d’historiens et d’artistes, tous animés par l’envie d’avancer. L’objectif est donc de proposer des analyses plurielles pour avoir un regard éclairé et lucide sur ce qui meut l’Algérie aujourd’hui.
Dans dans le prochain numéro il sera question du renouveau du cinéma algérien par la nouvelle vague de réalisateurs, de la tendance émergente des ciné-clubs mais aussi de la place des femmes dans l’espace public ainsi que des femmes violées durant la guerre d’Algérie. Enfin sur la forme, pour servir les textes, une esthétique singulière s’exprimant à travers une identité visuelle affirmée, au graphisme stimulateur de pupilles. 200 pages où la part belle est faite à la réflexion, à la créativité, à l’échange de point de vue : un miroir tendu à un pays qui a peu l’occasion de se contempler.
Pour matérialiser le projet, l’équipe a lancé une campagne de financement sur la plateforme participative Kiss Kiss Bank Bank et compte sur la collecte pour assurer l’impression de 3000 exemplaires du magazine.
Vous l’aurez compris, pour voir le jour ce deuxième numéro fait appel à la générosité de ceux qui veulent soutenir ce projet ambitieux. Les dons se verront gratifiées d’une contrepartie et il reste encore 5 jours pour participer ici.
Parlez-en autour de vous, vos bavardages sont les bienvenus !