Aziza, la nouvelle diva tarab pop

Nous aurons vu Aziza deux fois durant notre passage à Beyrouth. Dans la chaleureuse ambiance du Memory Lane à Mar Mikhail, la jeune femme se confie à nous pour une interview en nous promettant de rencontrer une autre personnalité la semaine suivante.

La deuxième fois que nous assistons au show de Aziza à Metro Al Madina (A cabaret like no cabaret in Beirut, like no metro station in the world). Nous avons en effet eu l’impression qu’elles sont deux.

Aziza autour des cafés de Memory Lane

C’est après une journée d’intenses répétitions que nous rencontrons Aziza autour d’un café dans la fameuse avenue de la fête beyrouthine. A l’heure où nous arrivons, les seuls rythmes ambiants proviennent des klaxons s’élevant à l’extérieur des nombreux bars qui jalonnent Mar Mikhail.

Aziza - Metro al Madina - Mehdi Drissi - Liban - ONorientour OnOrient Beyrouth

Aziza à Metro al Madina © Mehdi Drissi

Tout évoquant le milieu musical dans lequel elle a baigné, Azizat Beyrouth (traduction : la chère et tendre de Beyrouth) reste très secrète sur son identité. On ne saura pas son nom mais on apprendra que la jeune chanteuse libanaise a grandi dans un environnement où la musique faisait partie intégrante du décor. Née d’un père musicien et chanteur, Aziza a grandi en écoutant Warda, Sabah, Oum Koulthum et toutes les grandes icônes de la chanson arabe. La jeune fille attrape très rapidement la contagion musicale et ajoute au répertoire de Tarab classique paternel un dose de pop et d’électro qui marquent sa génération.

La genèse du personnage

Après s’être cherchée,  avoir fait de petites collaborations en jazz et avoir réinterprété de grands classiques de Tarab, Aziza trouve son bonheur dans une fusion des deux.
Aziza est en effet un titre de Mohamed Abdelwahab, le célèbre compositeur égyptien, que la jeune femme reprenait souvent à ses débuts.

A chaque fois qu’elle se mettait à chanter, les gens autour d’elles criaient « Aziza » et en redemandaient. C’est ainsi que nait le personnage de Aziza, à mi chemin entre l’imposante musique du tarab et la légèreté des sons pop. Celle qui compose depuis ses treize ans, trouve l’inspiration d’écrire cette musique « qui lui ressemble » et rencontre Jana Saleh qui deviendra sa productrice et lui permettra de faire de ce rêve une réalité.

À la fois Fairuz, Oum Khelthoum et Sabah, avec une touche de Freddie Mercury, Michael Jackson et Dalida ; Aziza s’inspire de toutes ces icônes de la musique pour composer et coucher ses pensées en musique. Le jour où nous la rencontrons, la jeune femme a la main posée sur un livre racontant la vie de Grace Jones, qu’elle décrit comme « une des plus grandes de ses inspirations » et dont elle évoque le « son disco des années 80 » que la diva fait vibrer de sa voix profonde.

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Avec des paroles en arabe, des sujets ouvertement sarcastiques et un féminisme assumé, Aziza se positionne sur une musique accessible sans être du registre habituel de la pop charqi (en arabe, pop orientale). Le look soigné et aérien de Aziza, habillé de jupes à volants et de couleurs acidulées prolonge l’originalité du personnage et reflète cette image jeune et décontractée.

Aziza - Metro al Madina - Mehdi Drissi - Liban - ONorientour OnOrient Beyrouth

Aziza à Metro al Madina © Mehdi Drissi

Aziza wa lgharam (traduction, aziza et l’amour)

Après plusieurs aller retours, nous avons enfin trouvé une place confortable au fond du théâtre Metro Al Madina. Le rideau se lève et Aziza apparaît, entourée des musiciens de Tanjaret Daghet.

Avec beaucoup d’autodérision et de finesse, Aziza partage ses expériences sur l’amour, l’amitié, les femmes et la mentalité des hommes. Elle reprend des titres de son tout premier album mais inclut aussi des nouveautés. Son tube « no no no » arrive alors à point, exhortant les femmes à oser dire non aux codes sociaux qui les emprisonnent. La comédie musicale virevolte au gré des relations et des ruptures, des changements de décor et des interprétations. Aziza y apparaît solaire, drôle et puissante à la fois. La chanson coule de source à l’intérieur de la pièce, elle semble ne lui demander aucun effort et l’harmonie avec les musiciens parachève l’univers artistique recrée.

Aziza - Metro al Madina - Mehdi Drissi - Liban - ONorientour OnOrient Beyrouth

Aziza à Metro al Madina © Mehdi Drissi

Aziza est une autre personne, elle a gardé l’humour de la Aziza du Memory Lane mais s’est transformée en un vrai personnage, plein de charisme et de présence. Aziza nous avait prévenu, son public est assez éclectique, jeunes et plus vieux semblent tout suspendus aux lèvres de la jeune femme qui dégage ce soir là une énergie très rock ‘n roll.

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Aziza à Metro al Madina © Mehdi Drissi