La mission des Sheitan Brothers ? « Mettre le diable au corps », envoûter le public en allant piocher, au fil des voyages et des découvertes, dans le patrimoine musical maghrébin, africain, sud-américain, des pépites oubliée et plus encore.
Leur dernier mix, Bled du futur, déroge un peu à la tradition et va chercher dans les productions du moment et des talents en vogue. Alsarah, Acid Arab, A-WA, Bachar Mar-Khalifé et son magnifique Lemon ou encore la pointure de la techno tuqrue Mehmet Aslan. Et même, Adil El Miloudi (oui, le même que celui qui chante Walou walou). Un véritable régal qui fait le tour de ce qui se fait de mieux en ce moment. L’occasion de revenir sur notre rencontre avec eux à Nuit Sonores Tanger.
Lors des Offs du festival, Patrick et Pierre-Marie, qui composent le duo, ont littéralement enflammé le tout petit dancefloor du Tangerinn. Et pour cause, leurs sets sont de véritables voyages musicaux, qui, de la chanson populaire maghrébine, en passant par le continent sud-américain, les grandes compositions orientales, vous prennent par des détours chez leurs contemporains Acid Arab ou Islam Chipsy Eek.
A Tanger, on s’est rendu compte qu’il y a un tabou autour des musiques populaires du Maghreb, en trouvant des morceaux du passé un peu oubliés. Mais par exemple, on a joué du Cheb Rayan au Brésil, ça a énormément plu aux gens !
Résolument tournées disco et danse, ils font ressortir les liens de métissage, d’inspiration, et les origines communes qui lient ces régions du monde, marquées par les mouvements de population de part et d’autre de ce qui finira par devenir l’Atlantique noir.
Dans les années 1970, beaucoup de disques (vinyles) sont pressés, c’est la période des synthés, des boites à rythme qui se diffusent dans la musique à travers le monde. C’est un vrai patrimoine musical, qu’on fait découvrir aux gens à travers la fête et la danse. On essaye d’être des vecteurs de bonne humeur en mélangeant les lieux et les genres.
