Le Festival Ciné-Palestine : dix jours pour découvrir le cinéma palestinien

Du 29 mai au 7 juin, le premier festival français de cinéma palestinien se tiendra à Paris et sa banlieue. Après un week-end d’ouverture au 3 Luxembourg, cinéma d’art et essai situé dans le 6ème arrondissement, les festivités se prolongeront au Studio à Aubervilliers et à l’Université Paris 8. À l’origine de cette initiative ? Un petit groupe de cinéphiles passionnés et désirant combler l’absence de distribution et de diffusion du cinéma palestinien dans l’actualité culturelle française. Un type d’événement qui existe déjà dans des villes comme Boston, Londres ou Toronto.

La démarche du Festival Ciné-Palestine s’articule autour de deux objectifs principaux. Il s’agit de mettre en valeur une nouvelle génération de cinéastes et de laisser la place à une diversité de registres cinématographiques. La programmation permet ainsi d’apprécier des formes variables, du documentaire au film expérimental en passant par des court-métrages avec les programmes « Suspended time » ou « Unknown soldier ». La diversité des œuvres permet aussi au spectateur de découvrir plusieurs problématiques liées à la vie palestinienne. Outre le traitement du contentieux israélo-palestinien, Les Chebabs de Yarmouk de Alex Salvatori-Sinz ou encore Le Sel de la Mer de Annemarie Jacir, invitent à une réflexion sur les différentes réalités dans cette communauté qu’implique la diaspora du peuple palestinien. Enfin, d’autres œuvres telles que Diaries de May Odeh ou La belle Promise de Suha Arraf développent des regards sur la vie palestinienne, vue de l’intérieur, en abordant par exemple la place des femmes dans la société.

La projection de ces œuvres est également marquée par une volonté de créer un dialogue entre l’artiste et le public. Ainsi, plusieurs réalisateurs et acteurs ont été conviés pour des séances de rencontres à l’instar de Annemarie Jacir, qui présentera en avant-première son film « When I saw you», mais également de May Odeh, Amer Shomali, Saleh Bakri, Asma Ghanem ou Ramzi Maqdisi. À ces débats seront également conviés des chercheurs tels que le professeur Jean-Pierre Filiu, spécialiste du Moyen-Orient ou encore Julien Salingue, deux personnalités engagées.
Enfin, au-delà de l’appui d’un grand nombre d’artistes palestiniens, le festival bénéficie d’un soutien de qualité puisque de grands noms tels que Ken Loach ont déjà témoigné leur amitié envers l’initiative !

Programme Festival Ciné-Palestine

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