La terre tremble, un bruit parcourt la ville, une explosion résonne, un jour comme les autres à Bagdad. Ce mardi, une nouvelle voiture vient d’exploser, cette fois dans le district de Mansour, dans l’ouest de Bagdad. 20 morts, une situation devenue tellement ordinaire dans un pays ensanglanté depuis plus d’une décennie par les violences.
Alors que les commerçants commencent à nettoyer les débris de l’attentat, un homme arpente le lieu de la tragédie et commence à jouer de son violoncelle. Cette personne se nomme Karim Wasfi, violoncelliste irakien, il sait qu’il ne peut pas affronter les bombes mais il veut faire de cette situation « folle et anormale » une célébration de la vie.
Cette idée de célébrer la vie là où les terroristes veulent semer la mort et le désespoir est devenue rapidement populaire. La vidéo et les photos de la performance du violoncelliste sont devenues virales sur les réseaux sociaux au point que l’ancien vice premier ministre du gouvernement irakien Baraham Salih estime que la mélodie survit à la mort et à la bigoterie.
L’acte de Karim Wasfi inspire d’autres Irakiens, ainsi un groupe d’étudiants a joué le jour d’après sur le lieu de l’attentat. Résister contre le sectarisme, l’obscurantisme, résister pour s’exprimer, pour créer voilà le combat à mener.
2 Iraqi students play Iraq's national anthem at on the same spot where a car bomb exploded yesterday in #Baghdad. pic.twitter.com/7EzGO7wdru
— Ali Ajeena (@AliAjeena) April 28, 2015