Cherchez l’erreur. Une ode à la vie en temps de trouble

Crédit : Institut des cultures de l'islam

Cherchez l’erreur qui n’est qu’intruse. Cherchez cette faille qui transparaît, qui estampille fortement et ce depuis bien longtemps, le quotidien arabe et iranien mais à laquelle on ne se résout pas. La guerre. Cette erreur vient faire tâche dans une vie qui poursuit son cours et six femmes artistes, exposées  jusqu’au 19 avril à l’Institut des Cultures d’Islam, s’en saisissent subtilement dans leurs œuvres. Elles dépeignent ainsi l’acte de résistance qu’est devenu l’attachement aux rituels simples de l’existence et leur maintien pour dépasser l’omniprésence de la violence contemporaine.

Dans cette région du monde où la politique est un enjeu très fort, l’art qui en provient ne peut qu’en porter les traces et avoir une teneur hautement engagée. Mais, au delà de cette dimension conjoncturelle, le regard féminin que porte Shadi Ghadirian, Tanya Habjouqa, Zoulikha Bouabdellah, Nermine Hammam, Raedah Saadeh ou encore Gohar Dashti  sur la situation révèle habilement et avec beaucoup de dérision une esthétique sensible qui célèbre la vie et scande l’espoir avant tout.

A ces photographies, performances et installations, s’ajoute la diffusion du poème We teach life, Sir de Rafeef Ziadah. De fragiles cordes vocales ne craignent pas de vibrer du mieux qu’elles peuvent pour témoigner du courage d’un peuple à survivre à l’oppression.

Une semaine après les événements sanglants qui ont marqué ce début d’année, le vernissage de cette exposition a été l’occasion de se recueillir autour de ces œuvres criantes de liberté. Cette attaque la laïcité vient signaler les grandes brèches d’un système éducatif toujours pas à même de transmettre une connaissance plus juste de l’histoire des religions.

Politiques, artistes et visiteurs s’accordent pour apprécier les efforts fournis par cet institut qui symbolise une réelle et profonde volonté de vivre ensemble au sein d’une République commune, tolérante et forte de ces composantes multiples. Nermine Hammam, qu’on a pu croiser dans une des salles de l’exposition nous livre ici son témoignage sincère.

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