Pour l’adoption d’une nouvelle darija

Nous allons nous attaquer à un sujet très complexe qui a une forte résonance sensationnaliste. Le rationalisme veut que l’on traite cette thématique suivant une rigueur scientifique, une méthodologie démonstrative en analysant les phénomènes et en les faisant interagir. Justement, la complexité de ce sujet ne permet pas dans un premier temps une analyse constructive mais plutôt une lecture phénoménale des problèmes, ou plutôt les limites du dialecte marocain : la darija.

Nous avons là un problème moyenâgeux que beaucoup de sociétés ont du traverser afin d’unifier et de rassembler leur citoyen à travers une langue commune. Une langue qui serait un vecteur, un moyen qui permet à tout un chacun de s’instruire, de se cultiver et de progresser socialement. Si l’on se réfère à l’histoire, ce sont quelques intellectuels et écrivains qui ont œuvré à développer des langues comme le Français ou l’Italien : Dante ou le cercle de la Pléiade sont de très bons exemples.

Comme la société marocaine, la société française a également souffert de diglossie, car jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le latin avait le statut de langue de transmission du savoir et donc était enseigné à l’école contrairement au français qui était utilisé comme langue courante. Le latin était réservé à l’élite et le français à la populace. C’était un bon moyen de garder mainmise sur l’économie, la politique et bien sûr la religion. Ce n’était pas bien entendu un complot mandarinal, mais cette situation nuisait aux développements culturels, philosophiques et surtout socioéconomiques.

La diglossie est observable quand l’arabe et sa variante, la darija, coexistent dans la société marocaine et ce d’une façon relativement stable. L’arabe bénéficie d’un statut privilégié et fait l’objet d’un enseignement formel et codifié contrairement à la darija utilisée seulement pour les échanges ordinaires.

La réalité, aujourd’hui, tout le monde la connaît et nul besoin d’être sociologue averti pour la décrire. Incapable de tenir une conversation correcte en arabe « moderne », nous avons cependant étudié cette même langue… mais en vain, si ce n’est pour des besoins liturgiques ou certains domaines spécifiques. Pour intégrer les hautes sphères économiques, il faut bien évidemment avoir une maîtrise parfaite de la langue française ou anglaise, ce qui n’est pas le cas de la majorité de la société marocaine. Les sphères politiques obligent une maîtrise parfaite de l’arabe, ou du moins en façade, ce qui exclue la majeure partie des étudiants francophones ou anglophones pourtant essentielles aux développements du pays. Ceci place l’élève devant une tâche cognitive extrêmement difficile car l’acquisition de la connaissance devient ardue. L’enseignement de l’arabe moderne dans les écoles a montré ses limites, c’est pourquoi il devient important d’ouvrir un débat sérieux sur la question quitte à penser à des alternatives qui ne font pas l’unanimité.

La seule véritable langue qui fédère, qui rassemble c’est la darija —et ses variantes— aujourd’hui abandonnée à une évolution sporadique. Pourtant, sans intervention, sans convention et sans nomenclature pour que ce dialecte, honteux pour certains, surgisse à la lumière, nous ne pouvons aspirer à un développement et à une ascension sociale commune. Le savoir passe par la langue et il faut débattre de ce savoir pour aiguiser les esprits. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des débats en darija sur des sujets que nous avons appris en arabe pour finalement les écrire noir sur blanc en français ! Déjà dans cette configuration, le court-circuitage est opéré.

Peut-on faire revivre la darija aujourd’hui et donc gérer le problème des répertoires plurilingues ? La réponse est catégorique : oui, nous le pouvons. Mais la question est plutôt de savoir s’il serait nécessaire de la mettre en avant car certains bons penseurs dirons : à quoi servira dès lors la darija dans les écoles alors que le monde, l’univers même communique en anglais et cet amas de savoir, d’articles, de revues scientifiques et d’opportunités de travail sont en anglais ou en français, dans une moindre mesure? A noter que certains pays scandinaves ont abandonné petit à petit certains dialectes et ont donné plus d’importance à l’anglais dans l’éducation. Ainsi, Dans les années soixante-dix, la Finlande a établi un programme national de l’enseignement des langues tout au long de la vie estudiantine. Les citoyens scandinaves sont parfaitement bilingues et certains même délaissent leurs dialectes au profit des langues émergentes plus propices à l’accès au savoir.

Dans une société idéale sans enjeux politico-théologiques, ouverte à l’e-learning, aux échanges culturels et aux enjeux économiques, la solution est évidemment de pousser la jeunesse à s’exprimer et à étudier dans des langues vectrices de savoir loin de toute glottopolitique et de surenchère nationaliste.

Mais nous n’évoluons pas dans ce monde car de tels utopies n’existent point, et même si nos politiques descendent de leur piédestal nationalise et religieux pour s’ouvrir à cette idée osée, il n y aurait pas suffisamment d’enseignants qualifiés à moins de les « importer ».

Rassembler la nation, éradiquer l’analphabétisme et donner sa chance à tout le monde passera par une langue marocaine unifiée qui inclura également les autres dialectes (le tamazight, le tachelhit et le tarifit). Déconstruire les dialectes et les reconstruire autour d’une darija fédératrice seront le salut du peuple marocain qui pourra enfin s’exprimer, écrire, lire et être capable de créativité et d’innovations littéraires, philosophiques et artistiques. Le chemin est long mais tout à fait possible.

C’est une tâche aisée comparée à la tâche de la création de l’hébreu moderne à partir de l’hébreu biblique—réservé seulement à la liturgie— par Eliezer Ben Yehouda dans le but d’unifier les juifs du monde en Israël. Premier locuteur de l’hébreu moderne, Ben Yehouda entreprit au début du XXe siècle la rédaction d’un dictionnaire réunissant tous les termes hébreux bibliques et mishniques utilisables en hébreu moderne ainsi que la réalisation de nouveaux néologismes. Nous voyons aujourd’hui, après moins de 100 ans, une explosion d’ouvrage en hébreu traitant de la science, de l’éducation à l’histoire et à la littérature créant un fort sentiment nationaliste et dans une plus grande mesure, un développement économique et socio-culturel important. .

Quant à la question de savoir, si cette langue marocaine, cette nouvelle forme de darija unifiée, doit être romanisée ou non comme le sont le vietnamien (Quốc ngữ), le romanji ou le turc — qui permettent un apprentissage rapide, simple et une ouverture au monde et à la technologie — la question est à étudier car celle-ci devra contribuer à inclure les descendants de marocains de l’étranger qui ne lisent pas l’arabe et même certains expatriés qui parlent Darija sans la lire. Mais ce qui est certain, c’est que le langage évolue du haut vers le bas, c’est à dire que nos intellectuels, nos politiques et nos médias doivent véhiculer un langage soigné, harmonieux, nouveau et riche qui sera repris par le bas (le rapport haut-bas ici n’est pas péjoratif mais sert à qualifier une dynamique pyramidale). Les exemples ne manquent pas d’écrivains, de musiciens et d’hommes politiques qui ont su contribuer au renouveau et au rayonnement de leurs langues respectifs et même leur donner des dimensions internationales comme Jules Ferry, Alexandre Pouchkine, William Shakespeare, et bien d’autres.

Nous devons encore répondre de plusieurs problématiques car avant de proposer la darija dans les écoles, il faut également s’assurer de la bilingualité de ces futurs hommes et femmes, donc offrir une réelle et sérieuse politique visant un plurilinguisme généralisé et ne plus garder ce schéma contre productif de franciser l’entreprise et d’arabiser l’école. Même pour les esprits féodaux archaïques qui pensent toujours qu’il faut maintenir ce schéma pour garder de la place pour l’élite dans les hautes sphères en créant des barrières à l’entrée linguistique, ce système bourgeois totalement dépassé handicape l’économie et ne participe pas à la prospérité et à la coopération. Cet engrenage d’élite qui gouverne économiquement une populace limite le développement même de cette élite qui se cantonne de ramasser les miettes du commerce international. Certains sont satisfaits de ces miettes, mais il serait temps de changer les choses car ici nous ne demandons que le strict minimum : l’éducation et la mobilité sociale pour tous.

L’on peut même ajouter un dernier point psycholinguistique culturelle, la darija telle que nous la connaissons aujourd’hui ne permet pas d’exprimer profondément certaines émotions : douleurs, amours et passions, de par son lexique restreint, sa rigidité et parfois son machisme — car avouons-le, son vocabulaire est surtout alimenté par les hommes, ce malaise de part et d’autre nourrit un sentiment de frustration qui explose finalement dans l’agressivité. Il est évident que le langage, seul, ne constitue pas l’unique forme de communication mais si l’on communique exclusivement via le canal oral, certainement il y aura des répercussions psychologiques.

Pour les intellectuels, c’est d’autant plus difficile d’exprimer un propos ou une idée complète en darija car ils doivent souvent faire appel à des expressions étrangères pour alimenter leurs discours. En l’absence de plusieurs terminologies, on finit par avoir recours à d’autres langues ce qui restreint l’accès à un certain public à leurs interventions, et leurs vaudront même quelques remarques, voir insultes au passage car s’exprimant dès lors en langue étrangère.

Cesser cette discrimination et ouvrir la porte à tout le monde pour participer à l’enrichissement académique de notre langue vivante est l’affaire de tout un chacun. Bien entendu, l’arabe ne serait guerre délaissée dans cette perspective mais elle sera à juste titre une deuxième langue ou une langue liturgique. Appuyer une darija unifiée et structurée ainsi que le renforcement des secondes langues permettront à la société marocaine une progression fulgurante car nous donnons ici au citoyen la clé de sa réussite.

4 commentaires

  • Daoud dit :

     » Bien entendu, l’arabe ne serait guerre délaissée dans cette perspective mais elle sera à juste titre une deuxième langue ou une langue liturgique.  »

    En gros le projet est de faire de l’arabe un latin (donc une langue morte)… C’est à dire qu’à l’échelle d’une ou deux génération, tout le patrimoine historique, culturelle, littéraires etc, ne serait (cette fois-ci pour de bon) uniquement accessible aux élites.

  • Taha dit :

    Très bon article qui fait excellemment suite au premier écrit sur le sujet, je pensais d’ailleurs que c’était le même auteur.
    L’exemple Turc est d’ailleurs un bon exemple de ce développement de la linguistique, d’ailleurs si on se réfère à l’histoire comme énoncée dans l’article, tout les peuples ont tôt ou tard simplifié leurs langue première ou l’ont carrément remplacée par la langue dialectale quand elle est apparue.
    Que ce soit le Grec moderne, le chinois simplifié, le Turc romanisé etc.. Il ne faut pas oublier que même l’Arabe a été profondément changé au 9ème siècle où est apparue la grammaire et la vocalisation ( L’arabe n’était pas vocalisé avant !!! il fallait bien connaitre tout les mots et leurs prononciations dans les différents territoires de l’Arabie pour comprendre certains mots ).
    Le dogmatisme lié au postulat du coran incréé a fait qu’on a lié la langue au statut sacrée du coran, cette suprématie règne encore.

    La solution de créer une nouvelle langue qui incluras les autres langues régionales marocaines ne me semblent pas pertinente par ailleurs, pour deux points :
    La Darija se rapproche aisément de l’Arabe classique plus que des autres langues berbères. Il serait plus pertinent de créer un arabe simplifié, remédier au problème empirique de la vocalisation, inclure des mots de la Darija, remplacer les expressions désuètes par des expressions en Darija plus moderne, faire un travail de recherche sur les mots ancien de la Darija qui remplaceront des termes moins compréhensible en classique, travailler sur une codification de la Darija.
    Je suis toujours frappé par le faite qu’on utilise aisement la Darija dans les panneaux publicitaires, dans les vielles chansons que ce soit ceux de Nass l’Ghiwan ou de Dahmane l’Harrachi, ou dans la télé pour capter le maximum de gens. Alors qu’on s’obstine à utiliser l’Arabe classique dans les discours politiques, d’ailleurs même les politiques ont consciences du problème, on a bien interdit Nichane parce qu’il paraissait en Arabe dialectale et risquait de capter un maximum de gens, tellement que Hassan II ou notre actuel premier ministre s’exprimaient bien en Arabe dialectale par moments.

    Les langues berbères si je ne me trompent ont plusieurs points en commun, il serait plus intéressant des les codifier et de les unifier, mais ce travaille là est assez risquée, il faudrait absolument les faire enseigner dans les écoles pour pouvoir créer une nouvelle génération capable de utiliser cette codification, ce qui s’est passé en Bretagne est assez semblable à la question, le Finistère et les régions nord Bretagne n’avait pas le même dialecte que les régions du Morbihan plus au sud, le travaille d’unification est d’un échec assez cuissant, beacoup de gens que j’ai rencontré en bretagne ( des vielles personnes en général ) ne comprenait ni la radio locale en breton ( Bleu Breizh ) ni la chaine local diffusé en Breton ( TBO ).
    Chose qui a réussi en Breton, c’est l’écriture de la langue en caractère Romain, ce qui bien qu’il exclue les personnes âgées, parvient à attirer de nouveau bretonisant sans difficulté.
    Si on extrapole cette situation au Maroc, on a bien pu créer une instance capable de codifier la langue berbère, mais vu qu’on apprend ni des autres ni de nos erreurs ( dogmatisme oblige ) on voulu créer une langue Amazigh avec des caractères inconnues mêmes des Berbérophones, et on vas droit dans le mur comme ça. Je ne peut apprendre facilement le Berbère, il faudrait que je passe par une double difficulté ( De langue et d’écriture ) et on exclut les vielles personnes, qui avant l’écrivait en lettre arabe… Imaginer un Breton écrit en lettre celtique découvert dans un menhir ?

    Je vous félicite pour vos deux articles, un troisième pour comprendre peut être mieux l’histoire de la naissance de l’arabe dialectale ?
    D’ailleurs, pourquoi pas un travaille de fond entre les trois pays « Darijaphone » pour la création d’un arabe moderne d’Afrique du nord ou seul le problème se pose d’ailleurs

  • Guest dit :

    Vous parlez de discrimination,vous dénoncez le fait que les gens qui
    parlent Français/Darija sont exclus des cercles du pouvoir ? Pour une
    très petite minorité on va éliminer le rôle de l’arabe pour favoriser
    d’avantage l’accès au pouvoir d’une minorité de franco-marocains. Ce
    n’est pas de ma faute si ces gens ont choisi de faire une école de
    mission française, ils avaient bien le choix de faire une école «
    marocaine ». En tout cas moi je n’ai jamais eu le choix, un peu comme la
    majorité du peuple marocain. Et puis c’est du pur favoritisme puisque
    c’est l’élite marocaine qui a les moyens d’envoyer ses enfants faire des
    études en France, UK et USA ( A part les deux cents boursiers d’état
    par an et quelques étudiants issus de la classe moyenne qu’on trouve en
    France). Que dire de tous ces gens qui parlent qu’arabe et Darija ?
    Prenons mon cas par exemple, je suis le seul à maitriser le français
    dans ma grande famille. Mes parents et mes oncles ont souvent du mal
    avec tous ces responsables qui n’hésitent pas à utiliser les mots
    français dans leurs discours sur nos chaines publiques. L’instauration
    du darija comme vous la concevez implique exclure une majorité du peuple
    de la scène politique. Je suis pour l’utilisation et la réglementation
    du Darija, mais une Darija qui est purement inspirée de l’amazigh et de
    l’arabe. Et non une Darija où dominent les mots latins : « Had lprojet
    ghadi y’améliori l’quotidien dial les habitants d’casa » ça ce n’est pas
    du darija, c’est du n’importe quoi. Il est clairement préférable de
    dire « هاد المشروع غادي يحسن العيشة ديال الناس د الدار بيضا » . Et puis
    quand vous parlez des marocains résidents à l’étranger, de la deuxième
    et troisième génération. Vous n’évoquez pas qu’ils parlent un mélange de
    français et dialectes marocain, tunisien et algérien. Et puisque les
    marocains sont un peu partout (Italie, Espagne, France, Pays-Bas,
    Allemagne..) l’utilisation des mots français dans le darija est une
    discrimination en elle-même. La seule langue qui les peut les réunir est
    un darija inspiré de l’arabe. Ainsi ce darija doit être écrit en
    lettres arabes. Est-ce que les communiqués des administrations publiques
    de presse seront en Darija et français ? Lorsque le darija reglementé
    sera bien faite et gagnera de l’ampleur dans le quotidien marocains, là
    on arrêter d’exiger que les gens qui occupent des postes de pouvoir
    maitrisent l’arabe. En attendant, pour que la majorité du peuple puisse
    comprendre ce qui se passe, il faut maintenir l’arabe comme langue
    officielle de l’administration marocaine.

    Pour conclure :

    Pour
    que la darija soit comprise par tout le monde (MRE, wlad che3b…)
    -> Elle doit en très grande majorité des mots extraits de la langue
    Amazighe et de l’arabe -> L’impossibilité de l’écrire en mots latins
    -> Une darija standardisée fortement amazighé et arabisé dont va
    profiter la majorité du peuple. -> Les gens qui parlent le français
    mderej auront du mal à s’adapter, et j’éspère que tu n’enfais pas
    partie.

    Lmohim ila kenna anftakhrou b’darija dialna,
    anftakhrou b’darija li hedroubiha jdoudna machi b’darija li khla lina
    Lyautey hwa w zri3tou =]

  • مواطن مزلوط dit :

    Vous parlez de discrimination,vous dénoncez le fait que les gens qui
    parlent Français/Darija sont exclus des cercles du pouvoir ? Pour une
    très petite minorité on va éliminer le rôle de l’arabe pour favoriser
    d’avantage l’accès au pouvoir d’une minorité de franco-marocains. Ce
    n’est pas de ma faute si ces gens ont choisi de faire une école de
    mission française, ils avaient bien le choix de faire une école «
    marocaine ». En tout cas moi je n’ai jamais eu le choix, un peu comme la
    majorité du peuple marocain. Et puis c’est du pur favoritisme puisque
    c’est l’élite marocaine qui a les moyens d’envoyer ses enfants faire des
    études en France, UK et USA ( A part les deux cents boursiers d’état
    par an et quelques étudiants issus de la classe moyenne qu’on trouve en
    France). Que dire de tous ces gens qui parlent qu’arabe et Darija ?
    Prenons mon cas par exemple, je suis le seul à maitriser le français
    dans ma grande famille. Mes parents et mes oncles ont souvent du mal
    avec tous ces responsables qui n’hésitent pas à utiliser les mots
    français dans leurs discours sur nos chaines publiques. L’instauration
    du darija comme vous la concevez implique exclure une majorité du peuple
    de la scène politique. Je suis pour l’utilisation et la réglementation
    du Darija, mais une Darija qui est purement inspirée de l’amazigh et de
    l’arabe. Et non une Darija où dominent les mots latins : « Had lprojet
    ghadi y’améliori l’quotidien dial les habitants d’casa » ça ce n’est pas
    du darija, c’est du n’importe quoi. Il est clairement préférable de
    dire « هاد المشروع غادي يحسن العيشة ديال الناس د الدار بيضا » . Et puis
    quand vous parlez des marocains résidents à l’étranger, de la deuxième
    et troisième génération. Vous n’évoquez pas qu’ils parlent un mélange de
    français et dialectes marocain, tunisien et algérien. Et puisque les
    marocains sont un peu partout (Italie, Espagne, France, Pays-Bas,
    Allemagne..) l’utilisation des mots français dans le darija est une
    discrimination en elle-même. La seule langue qui les peut les réunir est
    un darija inspiré de l’arabe. Ainsi ce darija doit être écrit en
    lettres arabes. Est-ce que les communiqués des administrations publiques
    de presse seront en Darija et français ? Lorsque le darija reglementé
    sera bien faite et gagnera de l’ampleur dans le quotidien marocains, là
    on arrêter d’exiger que les gens qui occupent des postes de pouvoir
    maitrisent l’arabe. En attendant, pour que la majorité du peuple puisse
    comprendre ce qui se passe, il faut maintenir l’arabe comme langue
    officielle de l’administration marocaine.

    Pour conclure :

    Pour
    que la darija soit comprise par tout le monde (MRE, wlad che3b…)
    -> Elle doit en très grande majorité des mots extraits de la langue
    Amazighe et de l’arabe
    -> L’impossibilité de l’écrire en mots latins
    -> Une darija standardisée fortement amazighé et arabisé dont va
    profiter la majorité du peuple

    Lmohim ila kenna anftakhrou b’darija dialna,
    anftakhrou b’darija li hedroubiha jdoudna machi b’darija li khla lina
    Lyautey hwa w zri3tou =]

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