La douzième édition du festival Arabesques se tiendra du 9 au 21 mai 2017 à Montpellier. Cet événement, crée en 2006 par l’association Uni’Sons, rassemble chaque année près de 200 000 personnes qui découvrent une programmation pluridisciplinaire riche et mettant à l’honneur les arts du monde arabe.
Pour cette année 2017, le festival porté depuis plusieurs années par un engagement remarquable du département de l’Hérault, met à l’honneur la femme avec un cycle d’événements construit autour des « Grandes Dames d’Orient ». Représentations, imaginaires et positionnements politiques ou religieux ont influencé hier, et forgent encore aujourd’hui, l’image projetée sur les femmes, souvent figée et regorgeant de stéréotypes. Quoi de mieux alors que de remettre la vérité en place en célébrant la création féminine ? Tables rondes, expositions des photographes Laila Hida et Fatima Mazmouz, et projections vous entraînent à la rencontre de ces femmes qui nourrissent l’effervescences des cultures du Maghreb et du Moyen-Orient. Nouba de femmes, présenté par la compagnie Saadia Souyah, est un travail chorégraphique sur l’idée de cycle, qu’il soit cycle musical ancré dans la musique arabe ou cycle de vie. Retrouvez également Skywalker, la djette palestinienne à la notoriété grandissante qui mixera à l’occasion de l’Arabesque sound system et dans un registre différent, le spectacle de l’humoriste belge Nawell Madani.
« Loin de se vouloir revendicative, la douzième édition du festival se veut plutôt élément de transmission de connaissances nécessaires à la compréhension du passé, à l’éclaircissement du temps présent et à la préparation du temps futur » Fadelha Benammar Koly (Présidente d’Uni’ Sons) et Habib Dechraoui (Directeur d’Uni’Sons et du festival Arabesques).
L’autre axe majeur abordé dans la programmation d’Arabesque est la question de l’héritage, et par là, celle de la transmission. Les musiques traditionnelles résonneront à Montpellier avec un hommage vibrant à Warda El Djazaira, surnommée « la rose algérienne » par l’Ensemble Dahabia et la création inédite Malûf (France, Tunisie, Espagne) dont les 8 musiciens venus des deux rives de la Méditerranée revisitent la tradition musicale arabo-andalouse. Aujourd’hui revisitée par la nouvelle scène arabe, les traditions musicales du monde arabe demeurent des sources d’inspirations centrales dans certaines créations contemporaines. Ainsi, H.A.T, présente un travail fascinant autour des sonorités musicales marocaines et des arts numériques lors d’une performance live qui s’inscrit dans la continuité de son travail de récolte sonore emprunt d’une démarche ethnologue. Quant à 47 SOUL, le groupe dévoile son « Shamstep » mêlant le dabkeh (danse traditionnelle palestinienne) aux synthétiseurs à l’occasion d’une soirée dédiée à la nouvelle scène arabe. Ce même-soir, sera également l’occasion pour vous de savourer une avant-garde musicale armée de oud ! D’un côté, l’élégant clair-obscur de Tamer Abu Ghazaleh, performeur-poète d’origine palestinienne à l’écriture aussi fine que cynique, et de l’autre, les starlights psychédéliques de Mehdi Haddab, venu présenter son album « Big Blues Desrt » en compagnie de la fine fleur musicale dakaroise !
A noter enfin, la volonté exprimée cette année par le festival de s’inscrire dans des logiques d’ouverture, de diversification et d’échanges. Au travail en réseau avec des structures telles que l’Institut du Monde Arabe, la Casa Arabe de Madrid et les festivals Palest’In & Out, s’ajoutent une diversification des lieux. Les événements se tiendront aux Domaine d’O mais également à La Panacée à Marseille, à l’opéra, la gare et l’aéroport de Montpellier.
Retrouvez toutes les informations et la programmation du festival Arabesques sur leur site internet ou page Facebook.