Karim Baggili. Entre oud et guitare

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Crédit photo : Yasmina Baggili

Les instruments de Karim Baggili sont emprunts de finesse et virtuosité. Musicien au carrefour des cultures, il nous offre à savourer un nouvel album, Kali City, dans lequel la musique arabe est à l’honneur. Alliance inespérée et fabuleuse, le Trio Joubran, trois frères palestiniens joueurs d’oud parmi les plus talentueux, participent aux cinq premiers morceaux. Dans la seconde partie de l’album, Karim est accompagné de son Arabic Band, constitué de violon, kawala, basse et percussions telles que darbouka, cajon et batterie. Le résultat est remarquable; le style, accessible, est aussi l’occasion pour des oreilles novices de s’initier aux mélodies du monde arabe.

Karim Baggili est belge d’origine jordano-yougoslave. De sa biographie, on apprend qu’en autodidacte, il débute la guitare électrique à l’adolescence, aborde la guitare flamenca à vingt ans puis acquiert un oud en Jordanie. Aujourd’hui, ces instruments accompagnent tous deux ses compositions, se complétant par leur esprit et leur sonorité. Plusieurs régions du monde semblent influencer sa musique où le Moyen-Orient, la Méditerranée, l’Andalousie, et l’Amérique Latine se rencontrent. Il maîtrise de nombreux styles, excelle en guitare flamenca et sait reprendre avec tact des morceaux de répertoires variés. Écoutez par exemple sa reprise de La LLorona, classique de la musique ranchera, genre traditionnel mexicain.

Son répertoire n’est pas un pot-pourri de tout cela. C’est une synthèse réussie et cohérente. Ce sont des compositions abouties qui nous transportent et expriment un foisonnement de couleurs et d’émotions. Il sait se renouveler, enrichissant à chaque album son identité musicale.

Par ailleurs, Kali City vient d’être nominé aux Independant Music Awards, catégorie musiques du monde. Ecoutez aussi Down Town, avec le Trio Joubran, et trois autres morceaux avec son Arabic Band :

 

 

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