El Mutakallimûn. Souad Massi chante les grands poètes

Cinq ans après Ô Houria, Souad Massi revient avec un nouvel album où elle interprète les poèmes de grands poètes comme Matar et Abu Madi.

Le 7 avril dernier, Souad Massi est revenue dans les bacs avec El Mutakallimûn (Les orateurs), un disque où elle a choisi de chanter de célèbres poètes arabes. Elia Abu Madi, Abu Kacem El Chebbi ou encore Ahmed Matar sont mis en musique, narrés par la voix cristalline de l’artiste algérienne.

Un voyage dans l’espace et le temps qui confirment l’aspect visionnaire de ces poètes, dont les textes sont restés intemporels et décrivent au mieux la situation que vit aujourd’hui le monde actuel, entre instabilité et révolutions. L’artiste réussit quand même le pari de défendre son identité musicale sur des textes pourtant exploités à plusieurs reprises dans la musique arabe. On ressent alors cette mélancolie propre à Souad Massi, discrètement accompagnée de sa guitare emblématique.

« C’est une manière de montrer le monde arabe sous un angle différent, plus positif », affirme-t-elle dans un entretien accordé au webzine Blasting News. Une manière pour elle de rappeler une facette de la civilisation arabe et l’influence qu’elle a eu dans le monde dans plusieurs disciplines.

Dans El Mutakallimûn, les sonorités folk prennent, sans surprise, le dessus mais côtoient aussi de la musique andalouse, le tout reste bien ancré dans un territoire que l’artiste défend à travers son répertoire musical, l’Afrique.

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