Ahmed Mukhtar, de l’art frugal

Leitmotiv nouveau en art : Y a-t-il trop d’art ?

Personne ne sait. Personne ne sait sauf l’artiste, à s’interroger sur son utilité, l’utilité de son art, sa raison d’exister. Sa raison d’exister naît-elle de son apport ? Mais qu’y a-t-il à ajouter dans un monde saturé de Mounirs Bashirs, d’Abadis al Johar et de Naseers. Vraiment grand chose, à ajouter dans un monde où on a tout bâti, tout exploré, tout dit et tout tu ?

Ahmed Mukhtar n’est pas une autre brique dans le mur parce que le mur n’existe pas. C’est une mélodie qui voyage et fait voyager, un voyage diurne et sobre, quelque part, dans l’inachevé qui, grâce à tant d’artistes, le restera. L’appartenance à une école – l’école irakienne du oud – fait souvent l’originalité du musicien. Le monde n’est pas parfaitement incapable d’apprécier ce qui n’est pas chef-d’œuvre. Le simple et le simplement beau peuvent être appréciés, et c’est ce que ce jeune joueur d’oud a décidé de lui même et de sa musique.

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